Mon accouchement : bienvenue au monde mon bébé Tina

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Je n’arrive pas à croire que cela fait déjà 6 mois qu’elle est avec nous et nous donne tous les jours son sourire et ses gazouillies que j’adore.

Le 17 septembre dernier, elle est arrivée comme une flèche. Prévue pour le 23 septembre, j’ai toujours su qu’elle arrivera plutôt, mais pas le 17. J’aurais voulu filmer l’événement, même si Kriss ne voulait pas, tout simplement pour garder un souvenir que je puisse revoir après. Car il est vrai que lorsqu’on vit ce grand moment, on ne se rend pas compte de beaucoup de choses. C’est après qu’on se dise : «Ah bon, j’ai fait cela, j’ai dit cela… ».

Mais bon, vu comment elle est arrivée rapidement, nous n’avons pas eu le temps de filmer quoi que ce soit. Faute de place pour se garer, Kriss a même dû rater le grand moment. Mais je pense qu’il serait mieux de commencer par le début.

Dimanche 15 septembre

J’ai des petits saignements, rien de très inquiétant par rapport aux saignements abondants que j’ai eus le 9 août et à cause desquels j’ai été hospitalisée pendant 1 nuit. Les docteurs ont même commencé à me préparer pour un éventuel accouchement avec césarienne s’il y a danger pour le bébé. Heureusement, apparemment rien de grave, même s’ils n’ont pas pu trouver les causes de cette perte. Donc, dimanche le 15 septembre, vers 19 h, nous allons quand même à l’hôpital. Après examen, rien de grave. Je demande s’il y a une dilatation et quel est la chance qu’elle sorte plutôt. Rien à signaler d’après la sage-femme. D’après elle, j’ai encore une bonne semaine avant cette belle rencontre. Nous rentrons vers 23 h à la maison.

17 septembre

Mardi matin, vers 1 h 30, je n’arrive pas à trouver le sommeil, car j’ai des douleurs au ventre. Je tourne dans le lit en pensant que cela va passer et que le corps se prépare pour l’accouchement petit à petit.

2h 00

Je tourne chaque 10 minutes et impossible de trouver le sommeil. Je dis à Kriss d’aller dans le salon, car il travaille le lendemain. Il me dit que ce n’est pas grave. Pour le laisser dormir un peu, je prends mon oreiller et je vais dans l’autre chambre.

3 h 00

Toujours des douleurs, comme si j’avais mes règles. Je tiens à préciser que pendant mes règles, j’ai toujours eu trop mal. J’ai même fait 2 crises il y a 12 ans de là, en roulant par terre. J’arrive à fermer l’œil pendant 15 minutes, mais je me réveille parce que la douleur apparaît à nouveau.

4 h 30

Je commence à gémir, car la douleur est assez forte même si je l’ai déjà connu, cette douleur, dans le passé. Vers 5 h 30, il vient me donner du spasfon que la sage-femme m’avait prescrit le dimanche. Aucun effet. Vers 7 h du matin, je prends un autre médicament, avec du yaourt, car je n’arrive toujours pas à avaler les médicaments. 20 minutes plus tard, je vomis.

9 h 30

J’appelle ma mère au téléphone en lui disant que j’ai mal de temps en temps et elle me dit que la petite pointera son nez dans les heures à venir. Pour moi, c’est difficile à croire. Je pense toujours que la douleur disparaîtra dans les minutes à venir et que ce n’est qu’une phase préparative.

10 h 00

Il appelle l’hôpital et explique que j’ai mal, sauf qu’on ne dit pas que c’est ainsi depuis 1 h 30 du matin. Ils disent que c’est normal et qu’il faut attendre que les contractions soient toutes les 3 minutes. Amm, je me pose la question comment le savoir et en cherchant sur Internet, je découvre l’application « Contractions » que je télécharge et je commence donc à chronométrer. Elles sont environ toutes les 8 minutes pour le moment, donc pas d’inquiétude.

Cette application est très pratique et je recommande vivement. Vous pouvez même noter l’intensité de la douleur. Je ne réalise toujours pas que je vais bientôt accoucher. Vu que j’ai des amis qui ont fait des allers retour à l’hôpital parce que leur corps n’était pas sois disant prêt, je me dis que cela serait la même chose avec moi. Donc je supporte la douleur en espérant que ça va passer pour avoir encore 2 ou 3 jours pour tout bien préparer.

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Vers midi, la douleur s’intensifie et les contractions sont toutes les 5 minutes environ. Je suis toujours assez zen parce qu’en plus, je crois que j’avais mal compris les consignes. J’avais compris que dès qu’on a des contractions toutes les 5 minutes, il faut attendre 2 h, et après partir pour l’hôpital. Apparemment, il  partir tout de suite. À un moment donné, Kriss prend le téléphone, voit que les contractions sont assez fréquentes, toutes les 3 à 5 minutes et a dit qu’il faut y aller déjà.

 

En même temps, les poussées avaient déjà commencé. Je ne m’étais même pas rendu compte. Pour moi, j’ai juste envie de passer aux toilettes. Je décide même de prendre une douche parce que j’avais lu que l’eau chaude aide à mieux supporter ou même calmer les contractions. Je m’habille et Kriss me dit qu’il faut y aller et prend la valise de maternité. Moi, je lui ai dit : «Mais pourquoi tu la prends ? En tous cas, ils nous feront rentrer à la maison». 

 

13 h 20

Il descend chercher la voiture pour la garer devant l’immeuble (on habitait dans une rue en sens unique, donc un peu compliqué.). J’arrive à fermer la porte à clé et commence à descendre les 4 étages. Cela paraît interminable avec la douleur et donc j’attends le moment entre 2 contractions pour descendre quelques marches. Je reste bloquée au 3e étage avec une douleur que j’attends de passer. Et tout d’un coup, j’entends « un plouque ». Je regarde en bas et je vois que j’avais perdu les eaux. C’est en ce moment que j’ai compris que c’était le jour J.

 

La douleur reste assez forte, mais j’arrive à descendre un étage. Kriss vient me chercher et on monte dans la voiture. Il est 13 h 30 et le GPS indique 25 minutes jusqu’à l’hôpital. En ce moment, je reste consciente et je vois qu’il conduit calmement, mais je lui quand même dis que je vais bien et qu’il ne faut pas s’inquiéter. J’ai mal et j’ai envie de pousser. C’est comme si vous avez quelque chose qui est bloqué et que vous voulez sortir à tout prix.

 

14 h 00

On arrive à l’hôpital. Pas de places pour se garer. On se met juste devant l’hôpital, à la place des urgences. En même temps, c’est une urgence, je suis en train d’accoucher. La fenêtre est ouverte et je crie à cause de la douleur. Donc, les gens qui sont dehors entendent et appellent une sage-femme qui à son tour appelle l’équipe. Ils viennent et me disent qu’il faut bouger les pieds pour sortir de la voiture. Je dis : « Je ne peux pas, cela fait trop mal ». Ils me ramènent une chaise roulante et je réussis malgré tout, avec leur aide à monter. Ils m’installent tout de suite à la table d’accouchement. Entretemps, il faut libérer la place et Kriss va garer la voiture. Problème de Parisiens.

 

Je pense qu’il était 14 h 06 quand ils m’ont installé sur la table d’accouchement. À vrai dire, c’est maintenant que je me souviens qu’il y avait une horloge dans la chambre que j’ai regardée et il était exactement 14 h 06. La sage-femme me dit qu’elle voit les cheveux. Elle dit, «c’est votre bébé qui pousse madame, il arrive». J’ai envie de pousser. En même temps, il y a l’autre sage femme qui essaie de me poser le cathéter. Je demande : «Vous allez mettre la péridurale». Elle répond qu’il n’y a pas de temps, que le bébé est presque là.

 

Je pense que j’avais toute ma tête, j’ai même demandé pourquoi fallait-il mettre le cathéter si je n’avais pas la péridurale…. Ils allument le monitoring. J’essaie d’écouter pour savoir si tout va bien. Je pousse et la sage-femme me dit qu’il faut retenir pour un petit moment, le temps de mettre le cathéter. Je pense que tout cela s’est passé dans un laps de temps de 2 ou 3 minutes.

 

Après, elle me dit de pousser. Entre les poussées, je les entends dire «Mais il est ou le père, il va rater le moment…. » ? Je dis : «Il cherche une place pour se garer». À un moment donné, j’ai dû crier fort au lieu de pousser parce qu’elle me dit : «Madame, il faut pousser, il ne faut pas et crier..» Je dis : «Ah pardon, ça doit être à cause de la douleur, il fait très mal» et elle me réponds : «Ce sont ses épaules qui passent». Et là, je vois Kriss qui entre dans la salle et en ce même moment, je le vois regarder et sourire en disant «Elle est là. »

 

14 h 16 : bienvenue au monde bébé Tina

Oui, notre petite Tina est là. Il coupe le cordon. Ils me la donnent après. Elle ne pleure pas. Elle me fixe avec ses yeux, à peine ouverte, mais plein d’amour. Je demande pourquoi elle ne pleure pas. Les sages-femmes n’ont même pas le temps d’y répondre et elle pousse quelques petits cris. Elle doit ressentir le choc d’être dans ce nouveau monde. Tout est fini. Et c’est là que je commence à trembler à cause des émotions, à cause de ces dernière 15 heures. On entend même mes dents claquer. L’équipe me donne une couverture de plus.

 

Et voilà toute l’histoire de mon accouchement, sans péridurale. Je l’ai toujours voulu ainsi. Je pense que c’est effectivement la raison pour laquelle je l’ai très bien vécu. J’ai été très bien préparée, mentalement. Ma mère a un rôle très important en cela. Elle me rassurait. Elle m’a même dit : «Il faut juste bien écouter ce qu’ils te disent les sages-femmes et tout ira bien». Personnellement, je pense que c’est comme chaque chose dans la vie, si on est bien préparé, on le vit plus facilement. Effectivement, la douleur est là, mais comme chaque douleur, elle n’est pas éternelle.

Juste pour finir sur la péridurale, je me souviens lors du rendez-vous obligatoire avec l’anesthésiste, j’avais partagé mon souhait d’accoucher sans péridurale. Quand elle a entendu cela, elle a souris et m’a dit qu’on en discutera le moment venu. En fait, tout s’est tellement vite passé que nous n’avons même pas eu le temps d’en discuter.

J’espère que mon histoire aidera les futures mamans à se projeter et mieux vivre cet événement, même si vous voulez ou pas une épidurale. Tout peut arriver au dernier moment, alors il est important que vous soyez prêtes.

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